le nouveau président élu d’Ukraine Volodymyr Zelensky: un président de religion juive.

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Netanyahu félicite le nouveau président ukrainien

Le Premier ministre israélien a aussi appelé le président sortant Petro Poroshenko afin de le remercier pour son soutien à Israël

Times Israel

L'acteur et candidat à la présidentielle ukrainien Volodymyr Zelensky réagit après l'annonce des premiers résultats du deuxième tour de l'élection présidentielle d'Ukraine dans son quartier général de campagne à Kiev le 21 avril 2019. (Genya SAVILOV / AFP)

L’acteur et candidat à la présidentielle ukrainien Volodymyr Zelensky réagit après l’annonce des premiers résultats du deuxième tour de l’élection présidentielle d’Ukraine dans son quartier général de campagne à Kiev le 21 avril 2019. (Genya SAVILOV / AFP)

Lundi, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a appelé le nouveau président élu d’Ukraine Volodymyr Zelensky et l’a invité à venir en Israël.

Netanyahu « l’a félicité pour sa victoire, a exprimé son espoir de faire perdurer les bonnes relations entre nos pays et l’a invité à venir en Israël », selon l’ambassadeur israélien en Ukraine, Joel Lion.

« Dans un autre appel téléphonique, Netanyahu a remercié le président sortant Poroshenko pour son amitié envers l’Etat d’Israël et le peuple juif », a-t-il ajouté.

En janvier, Israël et l’Ukranie ont signé un accord de libre échange lors d’une visite de Poroshenko à Jérusalem.

Le président de l’Ukraine Petro Poroshenko serre la main au Premier ministre Benjamin Netanyahu après la signature d’un accord de libre-échange dans le bureau du Premier ministre de Jérusalem, le 21 janvier 2019. (Crédit : Jim Hollander/Pool via AP)

Zelensky, un comique de 41 ans sans aucune expérience politique, a été élu dimanche sur des promesses de changement et se place dans la lignée pro-Occident du président vaincu Poroshenko. Zelensky s’est félicité de sa victoire en soulignant qu’il s’agissait d’un signe adressé aux peuples des nations de l’ancienne Union soviétique que « tout est possible ». Il a aussi affirmé qu’il espérait de meilleures relations avec la Russie.

Les dirigeants politiques des Etats-Unis, de l’Union européenne, de l’Allemagne et de la France ont aussi téléphoné à Zelensky pour le féliciter.

La porte-parole du Département d’Etat américain a affirmé que la victoire de Zelensky a montré la « démocratie vibrante » de l’Ukraine après « cinq années d’agression russe incessante ».

« Les Etats-Unis demeurent un soutien ferme de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine au sein des frontières internationales et continueront à se tenir aux côtés de l’Ukraine alors qu’elle entreprend des réformes essentielles », a-t-elle déclaré dans un communiqué.

« Nous avons hâte de travailler avec le président élu Volodymyr Zelensky afin de faire avancer le but commun de nos deux nations d’une Ukraine libre, sure, prospère et démocratique », a-t-elle déclaré.

La Russie a adopté une position prudente vis-à-vis de Zelensky, alors que le Kremlin a déclaré qu’il était trop tôt pour que le président russe Vladimir Poutine le félicite.

Moscou « respecte le choix du peuple ukrainien » et attend des mesures concrètes du nouveau chef ukrainien avant de prononcer un jugement, a déclaré Peskov, le porte-parole du Kremlin.

Suite à la victoire de Volodymyr Zelensky aux élections présidentielles en Ukraine, le pays va devenir le seul au monde, avec Israël, à compter à la fois un président et un Premier ministre de religion juive.

Quand Zelensky sera intronisé président, son Premier ministre – au moins pour un certain temps et peut-être jusqu’aux élections parlementaires prévues plus tard cette année – sera Volodymyr Groysman, un homme politique juif, ancien maire de la ville de Vinnytsia.

L’année dernière, le gouvernement israélien a défini l’Ukraine comme un point régional problématique dans son rapport annuel sur l’antisémitisme.

Le Premier ministre ukrainien Volodymyr Groysman lors d’une rencontre avec des soutiens du président ukrainien Petro Poroshenko à Kiev, en Ukraine, le mardi 29 janvier 2019. (AP Photo/Efrem Lukatsky)

« L’Ukraine constituait jusqu’alors une exception frappante en Europe de l’Est, avec une tendance à la baisse des incidents antisémites. Le nombre d’attaques antisémites a finalement doublé en Ukraine par rapport à l’année dernière et a dépassé le chiffre de tous les incidents cumulés et recensés sur l’ensemble de la région », notait-on dans le rapport. Les auteurs du rapport ont compté plus de 130 incidents antisémites en Ukraine en 2017, ont-ils déclaré.

L’année dernière également, plus de 50 membres du Congrès américain ont condamné une loi ukrainienne, affirmant qu’elle « glorifie des collaborateurs nazis » – allant donc plus loin que les lois polonaises polémiques qui limitent ce qui peut être dit sur la complicité de la Pologne pendant la Shoah.

Une lettre signée par les législateurs américains précisait : « Il est particulièrement troublant qu’une bonne partie de la glorification nazie en Ukraine soit soutenue par le gouvernement. » La lettre mentionnait des cérémonies, des gestes et des lois en l’honneur des dirigeants des milices UPA et OUN, qui ont combattues aux côtés de l’Allemagne nazie pendant la Deuxième guerre mondiale et dont les troupes ont participé à des atrocités contre les Juifs, notamment.

Le gouvernement de Poroshenko a fortement encouragé la glorification de ces soldats et de leurs dirigeants, les présentant comme combattants de la liberté ukrainienne. Le gouvernement a souligné que ces combattants avaient lutté aux côtés de l’Allemagne afin de s’opposer à l’Union soviétique.

Plusieurs villes à travers l’Ukraine portent le nom du collaborateur nazi Stepan Bandera qui, avant l’arrivée au pouvoir de Poroshenko, était ouvertement glorifié seulement dans l’ouest du pays.

Sur ce sujet, Zelensky s’est contenté de dire qu’il n’était pas personnellement en faveur de la glorification de personnages tels que Bandera, qu’il a décrit comme « un héros pour certains Ukrainiens ». Il s’agissait d’une formule très réservée, en comparaison au soutien sans réserve apporté à Bandera par des officiels sous Poroshenko.

En 2016, Netanyahu avait annulé une visite en Israël du Premier ministre Volodymyr Groysman après que Kiev ait voté en faveur d’une résolution anti-implantations au Conseil de sécurité des Nations unies.

Les deux pays se sont pourtant ensuite réconciliés.

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