Paris a-t-il mis fin à l’étiquetage des produits alimentaires en provenance de Cisjordanie après un procès?

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La France a-t-elle mis fin à l’étiquetage des produits de Cisjordanie après un procès?

Les autorités françaises auraient suspendu l’obligation de faire figurer un étiquetage spécial sur les produits de Cisjordanie, selon la branche locale d’Amnesty

Des barils de vin à la cave de Psagot, située dans une implantation du même nom sur les collines du centre de la Cisjordanie (Crédit : cave de Psagot /JTA)Des barils de vin à la cave de Psagot, située dans une implantation du même nom sur les collines du centre de la Cisjordanie (Crédit : cave de Psagot /JTA)

Les autorités françaises auraient suspendu leur obligation de faire figurer un étiquetage spécial sur les produits de Cisjordanie à la suite d’une action en justice alléguant que cette pratique est discriminatoire.

Le bureau français d’Amnesty International s’est plaint de cette suspension dans un communiqué publié mercredi.   « Au lieu de se conformer à la demande de mettre fin aux importations [en provenance de Cisjordanie], le gouvernement a choisi de revenir en arrière et de suspendre la demande d’étiquetage », a écrit l’organisation.

En 2016, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la lutte anti-fraude du ministère de l’Économie a publié une circulaire consultative demandant aux détaillants d’utiliser le mot « colonies » pour désigner les marchandises originaires des villes israéliennes du plateau du Golan, de Cisjordanie et de Jérusalem-Est, qu’Israël a conquises en 1967.

Plus tôt cette année, The Lawfare Project, un groupe de réflexion pro-israélien, a intenté une action en justice contestant les exigences d’étiquetage au nom de Psagot Winery LTD, un vignoble israélien dont les distributeurs européens sont soumis aux règles d’étiquetage.

En France, l’action en justice du mois de mai a conduit le Conseil d’État, conseiller juridique du gouvernement, à demander l’avis de la Cour de justice européenne sur le statut juridique de l’étiquetage.

Cette action a un double effet, et les perdants sont les « Travailleurs palestiniens »

Quelques 74 employés palestiniens de SodaStream, qui avaient perdu leur emploi lorsque la société a fermé son usine de Cisjordanie face aux pressions internationales, vont retrouver un job dans l’usine du Negev.

SODASTREAM FACTORY

Les permis de travail des employés avaient expiré en février 2016, et le gouvernement israélien a accepté de renouveler ces permis suite aux demandes persistantes de SodaStream et de son PDG Daniel Birnbaum, selon le Jerusalem Post.

« Nous sommes ravis d’accueillir nos 74 employés palestiniens, qui peuvent rejoindre leurs 1 500 amis au sein de notre établissement de Rahat dans le Néguev », a déclaré Birnbaum au journal. « Le gouvernement israélien a fait preuve de morale et d’honneur en accordant des permis de travail à nos employés, qui peuvent maintenant fournir un revenu à leurs familles et également prouver que la coexistence est possible ».

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